1. |
À nos jours
03:39
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J’rêvais qu’cette ville lumière s’éteigne, et s’rallume avec des couleurs sur les murs
avec des pigeons sur les toits à fière allure
j’rêvais qu’mon équipe du dimanche gagne
Rachetée par les quatris, avec un Zidane en pointe,
Sans cœur j’veux faire les erreurs des autres
J’rêvais d’retrouver ma commune d’enfance merveilleuse, j’viens d’province
Mon accent d’gueux s’ra jamais en veilleuse, j’pique ces souvenirs dans les yeux d’mes vieux
J’rêvais d’croiser un r’gard au coin d’cette salle, et lui parler sans pudeur, j’lâche mon cœur d’enfant pour des larmes à l’encre, j’ai l’regard noir
J’rêvais quand j’étais môme mais j’ai pas grandi x4
J’rêvais qu’les Nabilla trop pimpées tombent à l’eau, qu’nos idoles redviennent des astronautes, un selfie sur la Lune, un Paris Match sur Neptune
J’rêvais qu’ces dames arrêtent de m’mater comme un iench, la queue traînant, la bave aux lèvres, j’ai plus d’croquettes, j’vais perdre patience.
j’rêvais d’ouvrir ma fenêtre le matin, et d’y découvrir un paysage sans bloc béton, entendre des rires à l’infini, et d’mater les gens dans leurs plus beaux vêtements
J’rêvais d’pouvoir grimper en haut d’une tour, et d’mater l’archer viser des cœurs, sans qui l’amour d’un soir, flêche dans le cœur, n’aurait plus d’sens
J’rêvais quand j’étais môme mais j’ai pas grandi x4
J’rêvais d’pouvoir mater l’horizon sur mon mètre 75, Et d’sentir le vent, balayer tout ce quotidien,
Sans peur j’grimpe sur la pointe des pompes
J’rêvais qu’un jour mes mots bougeraient les foules, Que l’fan boy qu’jétais d’vant des clips de punk, s’défon’rait, s'égosillerait sur des scènes trop grandes
J’rêvais d’dev’nir un hooligan, cow-boy ou Batman, De pouvoir déchirer mes chemises en sortant d’chez moi avec du style, j’baisse plus les bras, j’laisserais mes peur sous d’énormes verrous
J’rêvais d’construire des stades, en morceaux d’bois, Avec 2-3 capella
Les tribunes s’rait belles et grandes à voir, elles viendraient colorer ce ciel trop triste,
Trop gris , trop tard
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2. |
Le Bandit
03:54
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Prends garde, on s’guette, il est 4 heures
Mes mains se moitent de ta chaleur
Alors reste encore un peu ?
Le bandit grandit, grandit pendant l’état d’ivresse
On traîne à s’plaire comme ces enfants,
Qui bavent un peu en s'embrassant
On s’maladroite de r’gards fuyants
Le bandit grandit, grandit quand la proie est faible
Y’a bien une place qui traîne pour baiser, dormir à deux ? dormir à deux ?
Y’a bien une place chez tes vieux, y déposer mes vœux ? dormir à deux ?
Trop tendu, on recrée les plis du canapé
Voyeur de nuit, j’suis à tes pieds
Nos yeux s’enlouchent (enfin) pour s’attaquer
Le bandit poli ment-il quand il obtient tes fesses
On reste tous deux éveillés là
Si tard, la nuit se couche, puis on aboie
Sous le plaid, des milliers de soldats
se dresseront, au contact de tes doigts
Tu es trop belle, tu es trop crème, un p’tit dessert pour l’gars mauvais
Tu es la belle, qui le lendemain, s’ressert trois fois, pour n’pas regretter, ce coup d’hier
Tue-moi ma belle, troue mon refrain, r’mets la lumière, montre mes dents jaunes
Tue-moi ma belle, prends moi par l’col, tire-moi la veste, plaque moi au sol, brûle moi les yeux
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3. |
Demain
02:57
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Et on r’pousse, on r’poussera à demain,
Sur nos joues, nos cernes se sentent bien
C’est le feu dans nos jambes qui s'emmêlent dans les draps
qui s’enroulent, qui se lèvent comme une voile sur les vagues
On s’observe sous la mer, faute à qui si j’ai faim
de tes yeux
Sur tes dents, ton sourire est le mien
Elles me disent, que mon cœur t’appartient
Dans mes bras, contre toi, j’creuse des planques dans les coins
Bien planqués, mains liées, on s’y laissera crever
Pas manqués, j’sens la fin, boule au ventre de s’casser,
j’me cramponne, au présent, prends ma main
Et on r’pousse, on r’pouss’ra à demain
On s’en fout, ma main dans ta main
Et on crève et on crève et on crèvera ensemble
Dans nos fringues dans nos fringues dans nos fringues du dimanche
Et on sèche et on sèche et on sèchera ensemble
les problèmes les problèmes les problèmes de demain
Sur les vitres, sur la buée y’a des cœurs
qu’on dessine, entre deux parties d’cul
comme dans un film, on s’crampone au matelas aux coussins
qui sanglote, s’affolent de sentir qu’on est bien
à s’mater sans nos fringues, comme deux loups rassasiés
On oublie, les problèmes de demain
On s’invente, des excuses pour rester
Sur nos cernes, la flemme s’est posée
comme si le monde, sur un jour, s’arrêtait de tourner
Comme si nos mains, comme si nos joues moites restaient collées
Même sur ton ombre, tes contours, j’ai envie d’me poser
Alors oublie, les problèmes de demain
Et on r’pousse, on r’pouss’ra à demain
On s’en fout, ma main dans ta main
Et on crève et on crève et on crèvera ensemble
Dans nos fringues dans nos fringues dans nos fringues du dimanche
Et on sèche et on sèche et on sèchera ensemble
les problèmes les problèmes les problèmes de demain
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4. |
Rue des pervenches
03:39
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On vomit nos problèmes
On traverse la rue tels des caïds
On pédale et on gueule
Une bouteille sur l’guidon
“je t’aime bouteille”
On est gosses et on s'aime
On imite les pouvoirs des vautours
On aimerait qu'les nocturnes
nous r'connaissent en colosses
des pleines lunes
Accroche-toi
Ne tombe pas
Tequila
on s'planqu'ra dans l’noir
Regarde-toi
Tu n'tiens pas
les trottoirs vont et viennent vers toi
Ne mate pas
les chats noirs
tu tombes là
les dents dans l’comptoir
Masque blanc
t'es dans l'mal
les étoiles t'aiment et te font boire
On pédale dans la brume
On y lâche des potins
sur l'bitume
Les mains moites, on fusille
des cocktails trop acides
faits maison
On est gosses et on s'aime
On apprend à fêter
sans raison
On s'planquait dans les garages
A s'monter des équipages
de marins
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5. |
L'Hiver
04:19
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Ô l’hiver, ô l’hiver
Quand tu pleures, on s’enferme
sous nos draps
Ô l’hiver, ô l’hiver
On est moites à rien faire
On s’emmerde
Tes odeurs de vin chaud
dans les rues de Beaulieu
me caressent
Ces fumées d’cheminées
créent des rides dans le ciel
jolies fresques
Oh mais suivez, suivez, suivez les fous oiseaux du désert
Oh mais rampez, rampez, rampez, couchez-vous dans vos rêves qui brûlent
Ô l’hiver, ô l’hiver
une boule à facettes
et des tubes
Ô l’hiver, ô l’hiver
qu’on chantera comme des cons
sous nos pulls
Les mômes se jouaient des flaques, derrière ton dos
Tu gommais les cœurs patraques sur les bouleaux
Tes larmes tombaient du ciel, je t’aime salaud
Ô l’hiver, ô l’hiver
Des frissons, sous nos draps
on se serre
Ô l’hiver, ô l’hiver
T'es parti et j'suis seul
Je m'emmerde
Oh mais j’entends, j’entends, j’entends les grelots du désert
Mais t’es bouillant, bouillant, bouillant dans mes tripes quel mystère
Ô l’hiver, ô l’hiver
une boule à facettes
et des tubes
Ô l’hiver, ô l’hiver
qu’on chantera comme des cons
sous nos pulls
Ô l’hiver, ô l’hiver
On dansera sous la pluie
c’est connu
Ô l’hiver, ô l’hiver
On baisera en cachette
les mains nues
Les mômes se jouaient des flaques, derrière ton dos
Tu gommais les cœurs patraques sur les bouleaux
Tes larmes tombaient du ciel, je t’aime salaud
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6. |
Naissance part 1
04:15
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Dans le jus, dans tes entrailles
J’aurais pu, dormir comme un chat
J’aurais dû, fuir tout ce vacarme
j’s’rais resté mon torse contre toi
Encore inconnu,
encore inconnu
J’ai vendu toutes les peintures
des cauchemars que je faisais là-bas
J’aurais pu heurter ton armure
J’srais resté mes joues contre toi
Encore étendu
mon corps étendu
J’ai pleuré tout le vacarme
des douleurs que je faisais là-bas
J’aurais dû déposer mes armes
Et sentir ton pouls sous mes doigts
J’suis ton détenu
Encore étendu
J’ai encore entendu le morse
que ton cœur m’battait aux oreilles
j’aurais dû dormir dans ton corps
Bercer dans des contes adultères
Encore inconnue
Encore inconnue
Car j’suis bien ici, il fait bon et noir
Serrez vos corps ici, il fait bon et noir
J’vais enfin apercevoir l’extérieur, C’était un dimanche soir de printemps. Il faisait chaud et moite, le genre d’air malléable qu’on peut presque toucher, qu’on peut presque dessiner.
Deux mois plus tôt, le ventre comme un ballon de basket, ma mère posait devant une caméra VHS en promenade sur les plages d’hiver vendéennes.
Les journées étaient longues, mais le soleil précoce, lui, donnait des rayons de bonheur sur ces vieux qui s’aiment.
C’était l’heure de l’accouchement. J’découvrais un monde différent. Dehors les sons se propagaient d’manière étrange, les klaxons plus aigus, les cris plus perçants, les sifflements des mecs sonnaient comme des sirènes et la lumière éclatait ma pomme toute blanche.
J’sais pas si c’était une bonne idée, j’le criais en sortant,
J’sais pas si c’était une bonne idée, j’le tapotais dans ton ventre
J’ai des défauts, j’viens ptete trop tôt, mais j’sens ta peau frémir contre mon visage
J’ai des défauts, j’suis ptete idiot, et j’ai plus pieds dans vos grands bras je nage
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7. |
Naissance part 2
02:36
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L’air est sec dans c’nouveau monde
Et y’a des cons qui m’prennent dans leurs bras
J’aurais dû rester dans le noir
Pour sentir ton pouls sous mes doigts
Encore inconnus
Encore inconnus
Mais dehors le soleil brille
Et j’vois des vieux qui s’aimeront toujours
J’aurais pu heurter leur coquille
Mais leur regard me donne de l’amour
j’suis pourtant inconnu
Encore inconnu
Mais j’suis bien ici, il fait bon d’vous voir
Serrez vos corps ici, il fait bon d’vous voir
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